Il y a quelques centaines d'années, les Landes ne se présentaient pas
comme elles sont actuellement.
On y trouvait de grandes étendues plates avec
de hautes broussailles et des marais.
Pour se tenir sur ces échasses leurs pieds étaient attachés par des sangles de cuir et pour se protéger des frottements ils avaient des guêtres (ou "garnaches") qu'ils tricotaient eux-mêmes tout en gardant leurs moutons.
Ils portaient une veste en peau de mouton qu' ils faisaient eux-mêmes et qu'ils gardaient invariablement été comme hiver, ainsi qu'un béret noir qui complétait leur tenue.
Ils avaient un "cuyoun". Le cuyoun étant l'ancêtre de notre thermos, c'est une courge séchée dans laquelle ils gardaient leurs boissons chaudes ou froides.
Pour finir, ils avaient un bāton (en pin); ce bāton est essentiel pour
l'échassier lorsqu'il est debout, l'assise des échasses étant très étroite,
il lui faut un point d'appui sans lequel il serait obligé de piétiner pour
garder son équilibre.
Il servait également pour monter ou descendre des
échasses. Ils calaient ce bāton au sol et ils montaient ou descendaient
indifféremment à la force des bras.
Les échasses étaient également employées par les facteurs, cela leur permettait de parcourir de grandes lieues beaucoup plus rapidement qu'à pied.
Les échasses ont été un peu abandonnées puis reprises au moment de la "Jacquerie" car les paysans étant désarmés et les Landes infestées de loups, cela leur permettait de voir arriver les hordes de loin et les empêcher ainsi de décimer leurs troupeaux.
La petite landaise était habillée de vêtements clair jusqu'au mariage, mais une fois mariée elle était vêtue de noir.
Pendant des siècles, les Landes ont été une région marécageuse, engloutie
parfois par les caprices de l' océan (grandes marrées) et les crues de l'Adour,
qui sortait de son lit, en raison de fortes pluies mais aussi à cause
de la fonte des neiges des Pyrénées d' où il prenait sa source.
La population landaise puis les Gouvernements Régionaux et Nationaux qui se
succédèrent ont du trouver une solution à ces problèmes de marécages et
d'inondation adaptée à une aussi grande surface que le département des
Landes.
Les premiers travaux ont consisté à dérouter l' Adour qui se jetait à
Capbreton via Vieux-Boucau, pour rejoindre les gaves de Pau et d' Oloron et
se jeter à Bayonne (fin du XVIe, début du XVIIe siècle).
Plus tard, au milieu du XIXe siècle, on ordonna la construction de dunes de
sable le long de la côte, que l' on fixa avec des plantes épineuses pour les
protéger du fort vent venant de la baie de Biscaye.
Finalement, les Landes furent plantées de pins, car un pin adulte consomme
environ 200 litres d'eau par jour.
C'est ainsi que l'on a pu assécher
partiellement le département.