CORRIDA : C'est le nom général pour ce jeu d'arène. Trois Matadors doivent exécuter deux combats avec des taureaux, chaque combat durant environ 20 minutes.
TORO : Cela signifie "taureau" en espagnol et pour une Corrida il doit avoir au moins quatre ans.
D'abord apparaissent dans l'arène le Taureau et le Matador. Ce dernier muni d'une grande cape rouge va tester la puissance et la capacité à charger de l'animal (ceci dure environ 3 à 5 minutes).
Appelé par le son de plusieurs cors, arrive ensuite le "Picador", sur son cheval protégé. Il est chargé de piquer 2 à 3 fois le taureau (de 600 kilos) avec une longue lance "la Pique", dans le muscle de la nuque. Ceci afin de l'empêcher de trop relever la tête lorsqu'il charge.
Ensuite, au son d'autres cors, les "Banderilleros" font leur apparition. Ils vont devoir planter deux "Banderilles" (petites lances) simultanément dans la nuque du taureau. Ceci est répété 3 fois (au total 6 Banderilles) afin d'affaiblir l'animal. Etant donné son poids, ceci demande du courage et de la précision
Enfin, appelé par d'autres cors, le Matador ou Toréador commence à jouer
avec le taureau, lui montrant la plus petite cape rouge (la "Muleta") et
l'encourageant à charger, ne montrant aucune peur et avec autant d'adresse
et de panache que possible pour garder toute l'attention de la foule dans
l'arène. Le Matador épuise peu à peu la résistance de l'animal puis d'un
seul coup d'épée (appelée "l'Estocade") donné à un endroit très précis à
l'arrière de la tête, tue le taureau, avec le plus grand respect pour cet
animal majestueux.
Si le Picador, les Banderilles et le Matador font preuve de beaucoup
d'adresse, les spectateurs peuvent devenir déchaînés. Par contre, si ce
n'est pas le cas, et surtout si le Matador ne tue pas le taureau d'un seul
coup d'épée (il a droit à un deuxième essai pour finir l'animal mais cette
fois avec un grand poignard), manque son deuxième essai ou si le spectacle
s'éternise trop, la foule montre son mécontentement et le Matador perd un
grand nombre de membres de son club de fans.
Par contre, si le Matador fait preuve d'une grande ou très grande adresse,
les spectateurs montrent leur satisfaction en applaudissant et criant des
"Bravos". Si il a fait preuve d'un courage et d'une adresse exceptionnels,
la foule va agiter des mouchoirs blancs pour signifier au Président de la
Corrida que le Matador mérite d'être honoré.
Si le Président décide que le
Matador doit être honoré il le signifiera à l'arbitre en plaçant un grand
mouchoir blanc sur le balcon devant lui, afin qu'une oreille du taureau soit
coupée.
Si la foule continue et que le Président pense que le Matador mérite
plus, il place un deuxième mouchoir (ce qui signifie deux oreilles). Le plus
grand honneur est d'obtenir le troisième mouchoir afin que la queue de
l'animal soit coupée.
Le taureau est ensuite vendu au kilo dans les boucheries de la ville.
Noter : Tous les Matadors ne sortent pas vainqueurs de l'arène, certains sont blessés, d'autres sont gravement mutilés et certains mêmes ont été tués par le taureau.
Ernest Hemingway, le célèbre écrivain, était un fan de Corrida. Chaque année, il participait à la très célèbre Feria de Pampelune, en Espagne. Maintenant, la route contigüe à l'arène a été nommée "Calle de Ernest Hemingway" et une statue de ce célèbre fan a été érigée à l'entrée de l'arène comme si il continuait à regarder et admirer.
Corrida Equestre (Corrida espagnole à cheval) : L'explication ci-dessus est valable pour cette Corrida à la seule différence que sont à cheval le Picador et également les Banderilleros et le Matador.
Corrida Portugaise : C'est une Corrida Espagnole sans mise à mort de l'animal et en attirant un peu plus l'attention des spectateurs sur le côté spectaculaire et flamboyant du spectacle.
Novillada sans Picador : Même explication que précédemment mais le taureau est âgé de moins de 3 ans (ce qui signifie qu'il est beaucoup moins gros et pèse beaucoup moins), le Matador est un apprenti et les Picadors ne sont pas nécessaires puisque le taureau est si jeune.
Novillada Piquée : Même explication que précédemment mais le Matador est en fin d'apprentissage, donc beaucoup plus expérimenté, et les Picadors sont réintroduits. Le taureau doit avoir moins de quatre ans, ce qui signifie qu'il est plus gros que ceux utilisés dans les "Novillada sans Picador" mais plus petit que ceux utilisés dans les Corridas.
photos ©Jean Philippe Plantey
La Course Landaise, divertissement ancestral aux lointaines origines, jeu populaire, est reconnue aujourd'hui comme sport officiel.
Comme tous les jeux de l'arène, la course landaise relève d'un principe fondamental : l'opposition de l'adresse intelligente de l'homme à la force agressive de la bête sauvage. Ces bêtes, sœurs des taureaux combattus en corrida, appartiennent à des éleveurs appelés ganaderos et vivent dans la forêt de pins. Contrairement aux taureaux, ces vaches dîtes Landaises, NE SONT PAS MISES A MORT et participent aux courses durant plusieurs années (Aucune lance, épée... ne sont utilisées).
La Course Landaise est uniquement une succession d'exercices acrobatiques, de gymnastique et d'adresse entre l'homme et la bête.
Les vaches, dîtes Landaises, sont utilisées dans le jeu depuis de nombreuses années. D'autres races de vaches et taureaux ont été essayés mais aucune n'a pu égaler la Vache Landaise en ce qui concerne l'agilité et le spectacle. C'est pourquoi ce sport est appelé "Courses de Vaches Landaises".
Ces vaches n'ont rien à voir avec les vaches de ferme. Elles étaient à l'origine des vaches sauvages des prairies d'Espagne, de la même race que les taureaux de Corrida. Elles sont maintenant élevées dans le Département des Landes spécialement à cet usage. Elles ne sont pas destinées à la consommation et ne produisent pas de lait. La différence entre la "Vache" et le "Taureau" s'explique le plus facilement par le poids. Une "Vache" pèse environ 250/300 kilos, est très rapide et agile alors qu'un "Taureau", pèse environ 575/625 kilos, n'est pas aussi agile mais lorsqu'il charge est comparable à un char militaire : impossible à arrêter.
Le sport consiste à provoquer l'animal et à l'esquiver adroitement. L'art réside dans l'attente extrême du danger, et, au dernier moment, écarter. D'où le nom d'écart donné à l'exercice et celui d'écarteur attribué aux pratiquants.
Les figures
L'écart : Pour l'écart, l'écarteur attend l'animal les bras levés et lorsque la bête charge à quelques mètres de l'écarteur, ce dernier effectue un saut vertical, retombe à fleur de mufle et pivote à sa retombée au sol, la vache glissant dans le creux des reins.
L'écart-feinte : L'écart-feinte s'effectue dans le saut. La feinte procède des mêmes conditions. L'écarteur attend, immobile, les bras croisés. Par une légère inclinaison du tronc, il indique à la vache qu'il va tourner d'un côté et au moment où l'animal s'apprête à donner de la corne, il pivote subitement du côté opposé.
Le saut : Le sauteur peut prendre de l'élan : c'est le saut à la course. Il peut aussi attendre la vache et la franchir lorsqu'elle baisse la tête pour donner le coup de corne : c'est le saut à pieds joints, parfois effectué les pieds emprisonnés dans le béret, les jambes liées par la cravate. Il y a aussi le saut de l'ange, le saut périlleux, le saut périlleux vrillé.
La corde : La corde est indispensable tant pour amener la bête dans la ligne d'attaque que pour protéger parfois l'écarteur de cornes trop dangereuses. Il est à noter que lorsque les vaches sont jeunes, ignorantes du jeu, elles sortent sans corde.